Année de sortie : 2023
Réalisation : Cédric Kahn
Durée : 1h55
Distribution : Arieh Worthalter , Arthur Harari , Stéphan Guérin-Tillié , Nicolas Briançon
Argument
Condamné en 1974 à la réclusion criminelle à perpétuité pour différentes attaques à main armée et pour l’assassinat de deux pharmaciennes, Pierre Goldman est à nouveau jugé pour les mêmes faits en 1976 après la décision de la Cour de Cassation.
La quasi-totalité du film se déroule dans la salle de la Cour d’Assises et l’énorme majorité des dialogues provient des contre-rendus des audiences. Comme il s’agit d’une histoire vraie, nous connaissons l’issue du procès.
La personnalité complexe de l’accusé interroge. Elle est au centre de forces puissantes, l’héroïsme paternel, l’absence et la redécouverte de la mère, la judéité, l’aspiration révolutionnaire, l’attraction de la société de consommation…
Il sait mettre les rieurs de son côté, mais exaspère par sa morgue.
La fragilité d’un témoignage, la force de l’opinion publique, le racisme et l’antisémitisme sont autant d’éléments qui rendent l’intime conviction bien fragile.
Le casting est parfait et l’interprétation privilégie le réalisme aux effets de manche, donnant un caractère presque documentaire. Mais ce n’est pas un documentaire ; le montage, les silences, l’absence de musique, la mise en scène donnent de la profondeur à l’instant.
Il reste au spectateur une question, par-delà le verdict, Pierre Goldman est-il un assassin ?
JLuc
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